Deux nouvelles se percutent ce matin dans ma boite aux lettres : le rapport de Signal Spam pour l'année 2007/2008 et les résultats de la veille TNS Sofres sur le courrier publicitaire au 1er trimestre 2009.
Pour mémoire l'association Signal Spam a pour objectifs la lutte contre le spam, avec deux volets principaux :
• L’information en ligne des internautes sur les différentes formes de spams et leurs dangers,
• La lutte contre la prolifération du spam, grâce à l’identification des serveurs émetteurs et des ordinateurs relais
passifs (zombies) qui les propagent sur Internet.
Issus du rapport de Signal Spam, voici quelques chiffres intéressants :
-
La France ne fait pas partie des 10 plus gros émetteurs de spams : cela confirme ce que tous les professionnels savent déjà : les bases françaises sont plutôt bien gérées et les envois respectent la Loi "LCEN" en particulier en ce qui concerne la gestion des consentements.
-
Différents instituts estiment que 200 milliards d'emails (soit environ 90% de l'ensemble des emails) ont été envoyés en 2008. Cela en fait plus de 6.000 par seconde 24 heures sur 24 pendant 365 jours !
-
Un utilisateur reçoit en moyenne, en Europe, une quinzaine de spams par jour. Et Signal Spam envisage une augmentation de ces chiffres dans les prochaines années, avec l'augmentation du nombre de connectés à l'Internet…
Face à ces chiffres pour le moins décourageants, le courrier publicitaire (papier) se targe d'indicateurs plus positifs :
- 90% des Français lisent les courriers publicitaires qu'ils reçoivent,
- 73% les conservent,
- 74% se sont déjà déplacés en magasin après en avoir reçu,
- 68% ont effectué un achat.
Sur les 12 mois allant d'avril 2008 à mars 2009, le courrier publicitaire a engrangé 2,7 milliards d'euros de recettes brutes, dont 56% en courrier adressé et le reste en non adressé.
Bien sur, les puristes des études me diront que ces chiffres entre spams et courriers papier ne sont pas comparables, et ils auront raison.
Mais cette mise en perspective vient combattre une idée reçue qui fait de l'email un vainqueur par KO du courrier papier.
Il n'en est rien et personne ne peut prédire la fin de l'histoire.
Une seule chose semble se dessiner jour après jour : c'est la complémentarité de ces 2 canaux qui fera le succès des campagnes de demain.